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Les cystites : évitons le cercle vicieux

Publié le 28 avril 2023

Nous ne sommes pas toutes égales sur ce plan, mais des gestes préventifs peuvent être très efficaces pour éviter ces infections urinaires douloureuses, gênantes et récidivantes. Découvrons-les …

 

1. Reconnaître les symptômes au plus vite

Celles qui en ont déjà souffert savent de quoi il s’agit. Mais quand c’est la première fois, on peut passer à côté et laisser traîner les choses.

Donc quand on a des :

😩 douleurs dans le bas du ventre (crampes)
🔥 brûlures quand on urine
🚾 envies fréquentes et inhabituelles d’aller aux toilettes et qu’on ne produit que quelques gouttes…

 

Il faut penser à la cystite aiguë et agir ! Comment ? En prenant rendez-vous chez un médecin généraliste. Le plus souvent, une prescription d’antibiotique à prendre durant quelques jours suffit à se débarrasser d’une cystite ! 90% d’entre elles étant d’origine bactérienne.

 

2. Avoir une bonne hygiène intime

C’est très important, mais qu’est-ce que cela signifie ?

  • Se laver tous les jours et porter des sous-vêtements propres
  • Utiliser un savon au pH neutre ou un produit d’hygiène intime (sans excès et sans parfum)
  • Eviter les bains moussants
  • Eviter les vêtements trop serrants qui favorisent les irritations
  • S’essuyer d’avant vers l’arrière quand on va aux toilettes pour éviter les contaminations. La proximité des orifices naturels chez la femme (anus, vagin et urètre) facilite, en effet, la migration des microbes
  • Aller régulièrement aux toilettes durant la journée pour uriner
  • Boire de l’eau, en suffisance, tout au long de la journée pour diluer les urines
  • Uriner après chaque rapport sexuel
  • Se laver après chaque rapport sexuel.

 

A quoi ça sert d’uriner après un rapport sexuel ? Le fait d’uriner permet d’éliminer les éventuels microbes échangés qui pourraient se retrouver là où ils ne sont pas forcément attendus. Ce qui évite le développement d’infection et de cystite en particulier.

 

3. Prévenir les récidives de cystite, c’est possible ?

Une ou deux cystites par an, ce n’est pas drôle, mais ce n’est pas ce qu’on appelle une cystite chronique ou récidivante. La cystite récidivante se caractérise par la fréquence des épisodes infectieux. Lorsqu’elle supérieure ou égale à 4 épisodes, on parle de cystite récidivante ou chronique. Ces symptômes sont les mêmes : envies fréquentes et urgentes d’uriner, douleurs et/ou brûlures durant la miction. On note aussi souvent la présence de sang dans les urines et de mauvaises odeurs. Le traitement passe aussi, le plus souvent, par la prise d’antibiotiques ciblés que l’on peut avoir à portée de main, chez soi, pour les prendre au plus vite dès les premiers symptômes. Mais une fois la crise terminée, il est important de mettre une stratégie préventive en place. Outre les bons gestes d’hygiène cités plus haut, les femmes sujettes aux cystites récidivantes peuvent se tourner vers la canneberge. Longtemps étudié, ce fruit a montré qu’il pouvait être efficace grâce à ses propriétés anti-bactériennes naturelles liées à la présence d’un tanin:  proanthocyanidine de type A. Ce type de tanin empêche les bactéries d’adhérer à la paroi de la vessie, ce qui permet à l’organisme de les éliminer plus facilement via les urines. Pour être efficace il faut prendre de la canneberge en quantité suffisante (36 mg par jour) pendant une durée d’au moins 3 mois voire une année. La canneberge est disponible sous forme de jus, de comprimés ou de gélules. Pour vous informer, demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien. Le plus important est d’assurer un bon suivi de son hygiène intime et de veiller à tout ce qui peut déclencher les épisodes de cystite (rapport sexuel, utilisation de spermicides, consommation de boissons alcoolisées, etc.) pour en discuter ouvertement avec son médecin. Si les épisodes se reproduisent malgré toutes ces précautions, le mieux est de consulter un urologue pour rechercher d’autres causes possibles : anomalies des voies urinaires, sècheresse vaginale, etc.