Le plaisir au féminin

C’est un sujet encore très tabou … Même si les femmes (jeunes et moins jeunes) revendiquent de plus en plus haut et fort ce droit à prendre du plaisir dans leur sexualité !

Notre société hypersexualisée, est plutôt paradoxale pour ne pas dire hypocrite ! Alors qu’on tolère que les films porno soient consommés comme des chips, que les godemichets et autres sex-toys s’invitent à la maison dans les soirées entre copines et que les chippendales agrémentent les enterrements de vie de jeunes filles, on s’offusque encore lorsque les mots masturbation féminine ou auto-érotisme sont évoqués! Cherchez l’erreur…

La sexualité … trop masculinisée ?

C’est une évidence ! La société ne réalise pas encore que les femmes en ont assez de voir la sexualité uniquement considérée sous l’angle de l’homme et de ce qu’il attend de la femme avec laquelle il partage son lit. Et lorsque les femmes osent se comporter plus librement et ouvertement, on leur reproche de masculiniser leur approche de la sexualité. Mais ça suffit, non ? Nous sommes au 21^ème siècle quand même ! Chaque être humain a bien le droit de vivre la sexualité qu’il choisit pour lui-même qu’il soit homme, femme ou autre. Il est temps d’en finir avec les clichés et les injonctions surannées. Non, les femmes ne sont pas des princesses ! Non, les princes charmants n’existent pas et les hommes ne sont pas les seuls à pouvoir donner du plaisir et assurer le bonheur des femmes!

Les bons messages à faire passer

En termes de sexualité et de plaisir, il semble qu’il soit plus que temps de faire circuler les bons messages entre les partenaires. A ce propos, un sondage américain publié en 2017 a révélé l’existence d’un « orgasm gap ». C’est-à-dire ? Si 95% des hommes disent avoir un orgasme souvent lors ou après un rapport sexuel, les femmes n’en déclarent que 65%. Ce qui veut dire qu’il existe un réel gap entre la jouissance des deux côtés. Alors que ce même sondage a révélé un taux d’orgasme de 86% chez les femmes lesbiennes ! Cela montre que la méconnaissance du plaisir féminin pourrait bien être à l’origine de cet écart ? C’est en tous cas ce que pense la sexothérapeute, Charline Vermont, formatrice en santé sexuelle et enseignante à la Sorbonne. Pour en savoir plus, pourquoi ne pas faire un petit tour sur son compte Insta orgasme et moi ?

Ce qui conduit au plaisir ?

C’est pour ainsi dire encore un réel mystère… et pourtant il y en a des théories ! L’orgasme féminin intrigue et divise. Pour les uns il est vulvaire, pour les autres il est exclusivement clitoridien et pour d’autres encore il est vaginal ou combiné. Bref ! Rien n’est encore élucidé et espérons que les Neurosciences apporteront des explications. Quoique ! Est-ce bien utile après tout ? N’oublions pas que l’orgasme (qui fait couler tant d’encre) n’est jamais que l’expression d’un plaisir intense vécu très différemment par chaque femme et qu’il est surtout très dépendant du ou des partenaires, des contextes, de la génétique, de l’éducation, etc. Cette « extase » érigée en symbole fort ne doit donc pas faire oublier tous les autres « petits plaisirs » qui eux aussi font du bien.